Le message historique des évêques du Congo en février 2021


Enfin les évêques du Congo-Brazzaville accusés de complices du tyran Sassou depuis de nombreuses ont surpris tout le monde pour nous prouver le contraire et de quelle manière ! Par leur message tombant au bon moment des enjeux politiques accaparés par Sassou depuis le 5 juin 1997, nos évêques ont une entrée dans l’histoire de ce pays vivant une succession de drames sans fin depuis le 18 mars 1977 lorsque le président Marien Ngouabi fut égorgé dans un bunker du centre-ville à 13h à l’heure du journal télévisé. C’est à cet instant que le chaos par bains de sang furent déclenchés par le sinistre ministre de la défense et ministre de le sécurité d’état, c’est Sassou Nguesso, un homme au passé très douteux puisqu’il fut renvoyé de l’école normale de Dolisie en 1958-1959 sans doute pour insuffisances intellectuelles. Il s’était retrouvé au chômage assez rare à l’époque. C’est le recrutement dans la jeune armée congolaise lancé par le Président Fulbert Youlou et le Vice-Président Jacques Opangault qui le sauvera de l’oisiveté citadine. Il n’a jamais fait la célèbre école dénommée « Général Leclerc » dont l’accès se faisait par concours d’entrée pour les élèves de CM2. Recruté dans la jeune armée d’à peine 400 militaires environ ayant à sa tête en tout et deux grands officiers : les commandants Mouzabakani et Moutsaka, tous originaires du Pool, le jeune chétif Sassou au teint très sombre en est très complexé, comme tout nouvel recru il est envoyé en formation en Algérie pour quelques mois. En rentrant il est vite bombardé de sous-officiers. C’est un tremplin pour l’avenir au sein de ce corps muet. C’est le commandant Marien NGouabi à la suite d’une grave divergence politique liée au conflit armé entre la Défense civile (milice politique du pouvoir de Débat) et les forces armées congolaises marginalisées sous le président Alphonse Massamba-Débat qui le lui permettra en l’associant à la conquête du pouvoir en juillet 1968 par Marien NGouabi. Il accède au pouvoir accompagné de ses proches frères d’armes parmi lesquels figurent deux grandes figures entourant Marien, c’est Yhombi frère d’armes depuis l’école Général Leclerc et Sassou l’intrus sans formation militaire contrairement aux deux autres. Ils sont tous originaires de la même région septentrionale et n’ont aucune connaissance politique pour gérer le pays vivant une grave crise politique et économique. C’est Sassou qui les aura un à un ! Quelle ironie du sort des officiers sortis de l’école général Leclerc.

Ngouabi s’installe au pouvoir avec ses frères d’armes malheureusement il fait une confiance aveugle à Sassou l’arriviste et à Yhombi. Il en paiera le prix par son assassinat le 18 mars 1977 dans son bunker. C’est Sassou son ministre de la défense qui en est le maître d’oeuvre pour avoir eu tous les pouvoirs de défense et de sécurité du pays. Il va s’installer

Voici le contenu des évêques du Congo :

Le prochain scrutin au Congo-Brazzaville sera-t-il transparent, crédible et apaisé ? Dans un message qu’ils ont diffusé hier mardi 2 février, les évêques du Congo ont fait part de ce qu’ils qualifient eux-mêmes de « sérieuses réserves » sur le scrutin prévu le 21 mars. « Notre peuple, écrivent-ils, est fatigué de ces élections qui fragilisent la cohésion sociale et entachent l’image de notre pays à l’étranger ». Quels sont les problèmes qui sont pointés, quelles sont les recommandations de l’Église ? Monseigneur Victor Abagna Mossa, archevêque d’Owando et porte-parole de la conférence épiscopale congolaise, est notre invité.

RFI : Dans le message que la Conférence épiscopale du Congo vient de diffuser, vous émettez de sérieuses réserves qu’une élection présidentielle apaisée, participative, transparente, libre et crédible puisse être organisée dans les conditions actuelles. Sur quoi sont fondées ces réserves ?

Monseigneur Victor Abagna Mossa : Demain, nous allons passer aux élections. Ce sera sûrement difficile puisque que tout n’a pas été fait. Où sont les listes (électorales, Ndlr) et est-ce que les listes disent la vérité ? Nous parlons de cartes biométriques, on ne les a pas. Avec le coronavirus, avec le confinement, les gens qui ne peuvent pas se mettre ensemble, il faut rester séparés… ce sera compliqué. Qu’est-ce qui va se passer ? On craint que ce ne soit pas bon.

Pour tous ceux qui n’ont pas pu lire ce message, qu’est-ce que vous craignez ?Les Congolais ont peur. Il y en a qui se préparent, il faudrait déjà aller dans son village natal pour être tranquille. Il y a cette peur-là. On craint que la paix ne soit pas là, ce que nous désirons le plus.

Les Congolais, écrivez-vous, ont de moins en moins foi dans le système électoral actuel. Qu’est-ce qui explique, selon vous, cette perte de confiance dans le système électoral ?Hier, ce n’était pas bon. On recommence encore la même chose. Vous pensez bien que l’on peut perdre la confiance. Est-ce que ceux qui votent sont vraiment ceux-là qui doivent voter ? Est-ce qu’ils ne votent pas à tel endroit pour aller voter encore à tel autre endroit ? Dans certains coins, il n’y a presque plus de population, mais on voit aux élections qu’il y a plein de monde. Qu’est-ce qui s’est passé ? Est-ce que les gens sont revenus seulement pour voter ? Tout cela nous fait faire des réserves. Ce que nous avons écrit, si ça peut aider le gouvernement et les responsables à s’améliorer ce serait très bien, qu’ils se disent : « Tiens, maintenant on va prendre au sérieux ce qu’on a à faire. Dans telle ville, il y a tel nombre d’habitants, voilà ceux qui peuvent voter ou pas. Il y en a qui sont morts, ce n’est pas ceux-là qu’il faudra faire voter. » Voilà, ce genre de choses. Qu’on soit un peu plus proche de la vérité.

Comment peut-on faire justement selon les évêques et les archevêques ?On n’a pas trouvé de solution, mais au moins on fait noter que telle manière d’agir n’est pas bonne. Il faudrait essayer de faire mieux, de faire quelque chose pour s’approcher un peu de la vérité.

Vous renouvelez dans ce message votre prise de position sur l’alternance d’y il a plusieurs années. Vous souhaitiez alors que « l’alternance au pouvoir devienne une règle intangible et immuable pour notre démocratie » et vous souhaitiez que, au Congo, on applique un mandat renouvelable une seule fois.

La position est là. On se dit que ce serait bien que ce soit une fois. Par exemple, pour l’impunité, il se pourrait qu’on s’habitue tellement avec ces personnes qu’on soit incapable de les sanctionner. Alors, si on fait une fois seulement, celui qui vient il faut qu’il travaille… et bien.

Est-ce que certaines actions urgentes peuvent être ou doivent être menées par les autorités pour avancer vers une élection transparente ?Si toutes les listes peuvent être prêtes avant et, que dans les localités, on sait qui pourra voter, je pense qu’il n’y aura pas de problème. Mais avec ce que nous avons dit, il y a peut-être encore quelques jours pour que le gouvernement fasse quelque chose et réalise ce qu’il peut réaliser avant ces élections.

Qu’est-ce qui motive cette prise de position forte de la Conférence épiscopale ?Simplement, on écoute les gens, on les entend qui se plaignent. Ceux qui sont dans le gouvernement ne peuvent certainement pas se plaindre comme d’autres, mais les autres se plaignent vraiment. Alors s’ils peuvent nous écouter ils penseront à tout Congolais et il n’y aura pas de problème.

Qu’est-ce qu’il faut changer dans la gouvernance du Congo selon la Conférence épiscopale ?On demande d’abord au gouvernement d’éviter la corruption et de se mettre un peu à travailler pour les défis dont nous avons parlé : que le peuple congolais puisse avoir l’électricité par exemple, qu’il soit soigné, qu’il soit éduqué… Ça c’est tout à fait normal. Ça sera déjà beaucoup.

Voici ci-contre le lien 1 à cliquer https://youtu.be/vtp8Ssx_DHY de l’analyse et les commentaires des dignes fils du Congo, défenseurs de la démocratie, de l’état des droits et de la justice, et du partage équitable des richesses nationales, il s’agit du Dr Jean-Noël MABIALA et du Pr Eugène-Fernand LOUBELO, des amis et frères proches du Général Jean-Marie Miche MOKOKO prisonnier du tyran Sassou depuis juin 2016 après un procès stalinien pour avoir été candidat à la présidentielle de mars 2016 à la demande du peuple congolais du Nord au Sud du pays. Il en a été le vainqueur incontestable car des millions de Congolais sur l’ensemble du territoire avaient voté massivement pour lui pour gagner brillamment cette présidentielle si Sassou avait cédé au jeu démocratique qu’il hait depuis juillet 1992 comme l’aurait fait le premier Milongo en son temps.

Et en dessous le lien 2 celui renvoyant à l’interview accordée sur RFI pour écouter le message audio (sonore des évêques).

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